Il
y a à peu près 6 six mois de
cela, nous discutions paisiblement après une pôtite répèt
peu productive à l’akadémie, et nous en sommes venus
à parler d’une éventuelle autre tournée.
Après avoir jouer de par le monde, nous nous sommes dit que nous
avions un peu négliger notre belle patrie et que nous nous devions
de rattraper au plus vite cette erreur.
C’est donc xavier qui, comme d’habitude, s’est coltiné
tout le boulot d’organisation pour cette tournée française.
Après moultes pérégrinations dont je vous fait
grâce ici… les dates de la tournée sont fixées
du 30 novembre au 08 décembre – glop.
…ellipse…
Samedi 30/11, 10h30 : tout le monde arrive sur le petit parking
devant l’akadémie. Notre superbe
van orange nous attend sagement, planté là
tel un énorme champignon aux influences beatnick évidentes.
Mais déjà il y a quelque chose d’étrange,
de terriblement bizarre dans l’air… comme une présence,
pesante et anormale… je scrute le paysage et tout mes acolytes.
Tous le monde est là… quoi ? tout le monde est là ?
mais bien sûr, c’est ça, tout le monde est là,
même Scötch…
pour la première fois de ma vie j’ai assisté à
ce que la nature peut créer de plus fantastique. Bien sûr
je ne me fais pas trop d’illusion et je sais que je n’aurai
certainement jamais plus l’occasion de voir un évènement
si incroyable, mais sur le coup, croyez-moi, les larmes me sont monté
aux yeux. Je me souviens encore être allé le voir, encore
tout tremblotant et tout ému, pour le toucher… pour voir
si je ne rêvais pas…
Après ça, il pouvait bien nous arriver n’importe
quoi, la tournée partait sous les meilleurs hospices qui soit.
Je ne savais bien entendu pas, à ce moment-là, ce qui
allait nous arriver… environ 2 heures après que nous soyons
partis.
Du Merzbow, volume 10 sur l’ampli, voilà à peu près
comment on peut décrire le bruit du van. On se rend très
vite compte qu’il va falloir bien peser tous les mots que l’on
va dire pour ne pas faire de trop longues phrases. En revanche, l’espace
était un luxe qu’on avait largement. Pouvoir marcher tout
en roulant, c’est assez agréable. Ah… quelle sensation
unique que les premiers instants d’une tournée. Le départ
est un moment vraiment grisant, plein d’espoir, on imagine à
l’avance les rencontres, les concerts, les moments de bonheur
chimiques partagés entre amis… c’est justement alors
que j’étais en train de penser à toutes ces merveilleuses
expériences à venir que nous sommes tombés en panne
en plein milieu de l’autoroute.
Je revois, encore aujourd’hui, la scène au ralenti. Seb
en train de doubler cet énorme poids lourd, le moteur qui commence
à avoir des ratés, Seb qui regarde en alternance le tableau
de bord, la route et nous.
Warning…
bande d’arrêts d’urgence.
Croyez
le ou non, on était tombés en panne d’essence…
oui oui, 2h après être partis. On avait bien fait 150 bornes.
La classe américaine quoi. Bon forcément, en attendant
que fafa et scötch reviennent avec de l’essence, il a bien
fallut qu’on trouve quelque chose à faire pour ce divertir.
C’était juste le bon moment pour faire quelques photos
promo du plus bel effet.
En revanche, et comme un malheur
n’arrive jamais
seul, nous avons eu le bonheur de voir arriver, au bout
d’une petite heure, une petite et charmante voiturette de police,
toute de blanc vêtue, Là ce fût assez drôle
car en voyant nos têtes, il est évident que les condés
ont du se dire qu’ils avaient tiré le gros lot. Evidemment,
le van étant assuré pour trois personnes, thomas nous
avait bien dit qu’il fallait quand même que l’on essaye
d’éviter les lardus… le plan avait tenu bon pendant
deux heures.
Papiers du véhicules s’il vous plait…
En voyant les amplis guitare : « vous allez à
une rave ? »
Seb (petit sourire en coin) : heu non non, on est des musiciens,
on va faire un concert. »
…Une rave, nom d’un chien, elle était bien bonne
celle-là.
Bref, après nous avoir rappelé que nous n’avions
absolument pas le droit de tomber en panne sur l’autoroute et
que pour cette fois-ci il nous laissait partir mais que pour la prochaine
ça serait pas la même et qu’on avait de la chance
de tomber sur des gars d’une grande clémence comme eux
mais que la prochaine fois… ils s’en sont enfin allés.
Rapide coup de fil à fafa et scötch pour leur dire de bien
marcher sur l’herbe (ben oui on n’a pas le droit de marcher
sur le bord de l’autoroute). nous allions apprendre un peu plus
tard que par excès de zèle, les deux compères s’étaient
à ce point enfoncés dans la forêt mitoyenne à
l’autoroute qu’ils avaient faillit s’y perdre…
quelle passion.
Bref l’essence finit par arriver. Heureusement pour nous, scötch
était tomber sur un bus de hippies qui lui avait expliqué
comment réamorcer la pompe du van… et nous voilà
reparti grâce à notre nouveau kaiser mécanique :
antoine (oui ben antoine c’est scötch, ben oui, au départ
c’est étrange mais bon…)
Au final deux petites heures de perdues mais l’impression d’être
déjà partis depuis cinq jours.
On arrive à reims, burn out city. Ce soir on sait pas trop si
on joue. Le kaiser va voir ce qu’il peut faire. On commence à
rouiller un peu. Alors que pierrick, antoine, jubesse et seb choisissent
de passer une heure dans le kebab pourri du coin, on sirote quelques
verres avec les autres.