Je dois dire que nous étions tous dubitatifs à propos de cette date ne sachant pas à quoi nous attendre. La perspective de jouer aussi haut dans « le nord » nous excitait autant que nous la redoutions.
Nous avons alors entamer une longue ascension vers ces contrés jonchés de mines et de corons. Cette partie du voyage fut une expérience assez forte et curieuse pour ma part. j’étais effectivement en train de lire « les racines du mal » de mg dantec, et l’association de cette lecture aux paysages désolés que nous traversions, au temps brumeux et bruineux, et à mon état personnel, a fait de ces 4 heures de route une sorte de petite descente aux enfer (toutes proportions gardées)… enfin, j’étais content lorsque nous sommes arrivés à destination.
Ah ! nœuds les mines… comment vous décrire ça… disons qu’on était pas habitués à ce genre de paysage (sauf scötch, dont nous n’ignorons pas les origines).
En haut de la mine.
Les organisateurs du concert de ce soir sont des gens encore une fois adorables. Tout est nickel, on regrette juste de pas avoir de la graille chaude. Mais on le sait maintenant : hc = riz froid.
Les bons gars de the better thoughts to come arrivent, on discutent un peu, ils vont jouer, une fois encore c’est mortel même si eux ne sont pas très contents de leur prestation.
Ce soir on queute le concert. C’est bizarre, il y a une scène et c’est vrai qu’on n’aime pas jouer sur scène. Du coup moi je reste en haut avec la brune et les autres jouent par terre. On allume les bougies mais la pièce est grande et du coup on y voit rien. Bon je vais pas nous chercher des excuses, on a été mauvais ce soir-là et c’est tout.

Heureusement la soirée , elle, a été inversement proportionnelle au concert. Bien sur il a fallut boire pour oublier, le tout diluer dans quelques volutes de fumée, parsemer de rencontres incroyables, presque surréalistes, à la fois drôles et pathétiques, à la fois granguignolesques et traumatisantes. Ames sensibles s’abstenir.

Après quelques péripéties, nous allons nous coucher dans un bâtiment qui se trouve juste en face de la salle de concert. Ça ressemble à une espèce de mixte entre un dortoir pour colonie de vacance et ancienne caserne. Y’a quand même une petite odeur de renfermé. Alors qu’on était presque couché dans nos lits de camps qui possèdent la particularité de posséder une grosse barre au milieu de la toile ce qui avait pour conséquence de nous briser le dos en deux. Douce nuit en perspective.
Nous étions donc sur le point de nous coucher, mais c’était sans compter la vil curiosité de fafa qui, à force de fouiner, est tombé sur un stock d’affiche de ciné que nous avons littéralement pillé, avec une avidité et une vergogne sans nom. En y repensant, on s’est vraiment comporté comme des gros beaufs de merde ce soir-là, surtout vis-à-vis des gens qui organisait. Certes ces affiches étaient certainement destiné à pourrir dans le placard dans lequel nous les avons prises, mais il aurait juste suffit de demander, par respect, tout simplement.
Bref, je me lève le lendemain, avec une barre douloureuse au milieu du front et une autre au milieu du dos. I awoke in sweat of the nœud les mines dream.
Petit dej + départ : ce soir on joue en Belgique avec Bane… ha ha ha !

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